Salut à toutes et tous !
Désolé pour cette attente mais... me suis endormi devant la télé après avoir décompressé devant un plateau repas.
Bon, alors que dire sur cette journée pluvieuse et bruineuse à souhait ?
J'avais une leçon ce matin, de 08h à 09h30. C'est super pour arriver bien chaud au permis !
Nous étions 3. J'étais avec les 2 autres filles qui étaient déjà convoquées la dernière fois.
La leçon s'est globalement bien passée : toujours autant d'appréhension sur ce p.tain de lent. Et la confirmation que l'évitement "à droite" (celui où on sort à gauche -vous me suivez où vous dormez déjà ??-

) n'était pas "mon côté". Bref...
09h35. Je sens qu'on va être à la bourre

. Je "presse" un peu mon mono. On range tout en 4ème vitesse et on prend la route du plateau qui est quand même à quelques km.
Avant de partir, je demande à mon mono quelle est la route qu'on va prendre (déformation professionnelle, j'aime anticiper les conneries et les erreurs) :
- "Philippe, on prend la voie express ?"
- "Non, non ! Vous me suivez !"
Bon, on le suit, et on prend..... la voie express !
Devant moi, les 2 filles et derrière moi, le bébé mono de mon mono qui apprend la moto.
On arrive sur la bretelle d'accélération. Elle n'aura jamais si bien porté son nom !
Les camions se suivent "bitte-à-cul", on n'aurait pas pu faire passer une lame de couteau. Les enfoirés !
Je vois dans mes rétros que ce qu'il y a derrière moins est 10 fois pire que ce que j'ai devant. Et là je me dis "
et merdum !". Je rentre une vitesse et j'
allume grave ! Rhôô, ça pousse bien une XJ6 quand on tourne la poignée magique !

Je vois un camion un peu moins collé que les autres et là, allez savoir pourquoi, je pense à notre
JOE21 national

! Je l'imaginais fier comme bar-tabac sur une belle moto bleue de Gendarme. J'ai alors lâché la poignée de gauche à 90 km/h, me suis tourné, et d'autorité j'ai fais signe au camion de ralentir pour pouvoir m'insérer, ainsi que le bébé mono de derrière. 'tain comment il a pas moufté le gars !
Nous voilà dans le flux du périph. Lyonnais, tout petits au milieu des méchants camions. Ceux de devant sont hors de vue............ qu'à cela ne tienne, je rappelle mon
JOE21 à ma rescousse, clignotant à gauche pis là.... ben c'est pas de ma faute mais j'ai un peu largement dépassé le 90 autorisé.
Vi, Fred, je ne ferai plus....
La suite, juqu'au centre de permis s'est passée sans encombre. J'étais bien. Je sentais le papier glacé de la photo d'Hélène contre mon coeur (avec du sparadrap ça tient bien mais ça tire les poils quand on l'enlève après !). J'avais l'impression que la XJ6 était mienne et que j'étais le roi du monde. Enfin, d'un petit bout du monde...
Arrivés sur la plateau, on pose les motos et on ne tarde pas à découvrir
Soeur Sourire 
alias l'inspecteur. 6 élèves d'une autre AE passent avant nous. La tension monte : je pose mes gants car je n'arrête pas de bouffer le bout des doigts. Une des filles enquille clope sur clope et la 2ème n'arrête pas de se moucher nerveusement.
Le temps est toujours merdique : pluie, bruine, crachin s'enchainent dans une joyaux désordre.
Je serai le premier des 3 à passer.
Soeur sourire m'explique ce que je dois faire. La poussette se passe bien. Quant aux vérif : embrayage+ poignée d'accélérateur / niveau d'huile / clignotants. Et hop, un "
A" in the pocket !
Arrive le lent : ............ Je souris nerveusement à mes 2 copines

......... Je déglutis (au moins 1/2 litre de salive, en plusieurs fois)....... 1ère... et je m'élance....
Et là, il se produit un espèce de phénomène étrange, inexplicable : on sent tout de suite que ça va merder tôt ou tard !!
On ne sait pas où ni quand, mais on le sait ! Et bien je n'ai pas tardé à avoir la réponse à ces 2 questions. je n'ai pas assez arrondi mon 1er virage à droite, et je l'ai payé quand je suis arrivé devant les portes de l'enfer !
J'ai trop tenté d'élargir avant de passer entre ces 2 p..tains de poteaux et j'ai perdu l'équilibre. J'ai dû donner un bon coup de 48 pour convaincre les 190 kg de la moto d'aller ailleurs que où ils avaient prévu eux ! ça l'a fait, au prix d'un trou dans le macadam mais bon...

Je touche/frôle un des poteaux (voilà qui n'aide pas à se ressaisir et reprendre son calme !) et termine mon lent sans problème. Je dépose ma passagère à côté de l'inspecteur à qui je lance un grand sourire genre "
qu'est-ce que tu aimes dans la vie que j'aille te le chercher tout de suite ?".
Et Soeur sourire lâche un "Bon, ce sera un "
B". Vous voulez refaire un essai ?"
Il était transi (moi aussi), mouillé comme un caniche, on se pelait tous. J'ai eu pitié de lui. Je n'ai pas fait mon 2ème essai. L'avenir me donnera tort !
Nous passons ensuite au freinage : J'appréhendais un peu sur sol mouillé mais le surplus de distance est conséquent et puis... et puis merdum ! Le freinage s'est bien passé :
"A"
Puis vint l'évitement (pour mon n'Hervé,
vint c'est le verbe
viendre !

): Crotte, flute, zut... ce n'est pas mon côté !

Tant pis.
Je m'élance en ayant une forte pensée pour ma fille (qui passe son concours de médecine en ce moment même

) : "
c'est pour toi ma Nini 
"
Inspiration..., c'est parti ! Le slalom se passe bien, je suis bien, je fais corps avec la moto, Hélène fait corps avec moi
voui mais ça tire les poils, euuh !, les quilles s'enchainent. Demi-tour au fond.... Regard méchant en direction de la zone d'évitement, nouvelle pensée pour ma grande puce, et Yoooooo....... je stabilise à 57

.... même pas le temps d'avaler les 2 litres de salive que je gardais dans mes bajoues tel un hamster depuis 1/2 heures, que l'évitement est déjà là !!
Gauche-droite ! J'ai du prendre 6 G au moins, si je vous jure !

Le sang a dû quitter le bas du corps car j'ai eu le voile rouge à un moment.
J'espère qu'il reviendra ce soir sinon maman va faire la tête !
Je m'arrête entre les 4 quilles prévues à cet effet. Je m'arrache une grosse poignée de neurones en pensant à ne surtout pas toucher ce p..tain de sélecteur de vitesse.
"C'est bon, .......
"A"".
........'rcie m'sieur...........
Je pousse alors un gros OUF de soulagement.
Je me rends ensuite avec
le fonctionnaire détenteur de la force publique dans le micro-bureau qui sert de salle d'interrogatoire. Je suis étonné en y entrant

: pas de batterie avec les câbles électriques ? pas de couteau ni de lame de scalpel ?

Et les bambous qui poussent de 20 cm par jour et sur lesquels ont s'assied, ils sont où ??
- "Tirez une carte au hasard".
- "valet de carreau !

"
(pffff, il n'a décidément pas d'humour !)
C'est la fiche sur
les assurances. A la maison, elle allait bien. On va voir là...
Je commence à déblatérer mon (presque) par coeur. ça coule bien...
Et là, mon mono entre.
Pan, il me fait perdre le fil et me déconcentre. Enfoiré !
- "Mais non ne sors pas, reste maintenant que tu es là !"
Je reprends mon
récitage, laborieusement..
ET là, à l'extérieur, derrière la vitre et dans le dos de
Soeur Sourire, qui je vois qui se marre comme une baleine en me regardant ? Mon Monsieur moto départemental, inspecteur lui aussi et fort sympatique (déjà rencontré à 3 reprises) !
Pan, le Patrick perd encore le fil et bredouille des conneries...
Je terminerai finalement ma fiche, moins satisfait que quand je le faisais confortablement au chaud dans mon lit, mais bon...
- "c'est bien...........
"A""
Yesssss.......... Bon, si vous avez bien compté, ça fait
A - B - A - A - A.
Ce petit bout de ma vie est dédié à ma fille.
Merci
à tous pour vos encouragements. Sans eux, les "A" auraient eu un goût amer de "B", et les "B" un p..tain de goût de "C" !
Bises à Fred et Pounette, et mon n'Hervé
(Et Maîtresse, toi mon guide c'est la dernière fois que je te colle à même la peau ! ça fait trop mal)
PS : et là, les plus attentifs doivent se dire "mais pourquoi est-ce que tu as écrit
Je n'ai pas fait mon 2ème essai. L'avenir me donnera tort !" ??
Réponse :
pour noyer le poisson ! 