C'est clair qu'on entend bcp de choses et qu'il y a clairement de la "propagande" médiatique, pas forcément négative...
qq éléments pour comprendre certaines choses
Si on reprend les données de bases : on va, tôt ou tard, avoir à faire face à une pandémie qui fera de gros dégâts. Pourquoi ? Parce les virus existeront toujours, sont capables de changer (une année c'est bénin, l'année suivant ça peut être méchant), et donc statistiquement tôt ou tard il y aura une souche très virulente (la grippe espagnole de 1918 a fait plus de mort que la 1ère guerre mondiale). A l'heure actuelle, l'augmentation de la densité de la population, la multiplication des transports font que notre monde est plus sujet aux épidémies à grande échelle voire pandémie que par le passé.
On a frisé la catastrophe avec le SRAS !!! L'épidémie n'a été jugulé qu'avec un coup de bol de cocu et le dévouement d'une poignée de médecin qui y ont laissé leur peau pour certains !!!
Ca pour dire quoi : les gouvernements se préparent, aucun n'a envie de devoir assumer la responsabilité de milliers de mort par manque de préparation.
Phase 1 : la grippe aviaire. A moins de forniquer comme un pendu avec les poules, dormez en paix, et bouffez du poulet (sans l'uniforme, les boutons se digèrent mal). Par contre c'est un excellent terrain d'étude pour nous autres chercheurs ! On sait que la probabilité de passage à l'homme est extrêmement faible mais si ça se produisait ça ferait mal. Alors on étudie la bête, et même si ça ne sert à rien concernant la grippe aviaire, ça permet de récolter des données.
Phase 2 : mierda, un cochon mexicain tousse bizarre !
- temps 1 : on n'a pas toutes les données, on entend qu'il y a pas mal de mort, et que surtout le virus se propage très vite. Mierda, shit, zut, en toutes les langues on se dit la même chose : et si LA pandémie arrivait ? ZE big one ?! Problème : il faut minimum 6 mois pour faire un vaccin efficace à grande échelle ! On n'a pas le temps de tester. Donc réaction planétaire : on lance la fabrication, en parallèle on met en place des mesures de contrôle, des prévisions de quarantaines (camps spéciaux aménagés aux US par exemple), pour ralentir la propagation, et on sensibilise la population
Et ça, les gouvernements l'ont fait et il fallait ! (même les camps de quarantaines et les crématoriums, eh oui)
- temps 2 : ah ben tiens, finalement c'est pas ZE big one, c'est bien contagieux, mais pas si méchant que ça. On fait quoi ? On arrête tout ?
Ben non. Le virus peut avoir des virulences différentes selon les populations, peut regagner en virulence au cours d'une même saison, donc on continue. En plus aucun gouvernement ne veut être accusé de sous-estimer le problème. Et c'est l'occasion rêvé de tester en situation réelle notre capacité de réaction (gouvernement, système de santé, citoyens). Donc oui, on continue.
- temps 3 : la grippe A est chez nous, plutôt contagieuse, mais peu de cas de complication. Et là problème : le gouvernement voudrait continuer de jouer le jeu, mais les citoyens se disent bof ça sert à rien. Et remierda, on a 120 millions de doses, alors on pousse un peu les médias pour faire une campagne pro-vaccination.
Jusque là, perso, je ne vois rien à redire, ce qui devait être fait l'a été, et qu'on se le dise, c'est plutôt rassurant parce que ça servira un jour !!!
-temps 4 : on arrive à ce problème de formulation de vaccin. Dangereux, pas dangereux ? On va avoir des boutons partout, la b.te qui tombe ?
Un vaccin n'est jamais sans risques. Un vaccin fait dans la précipitation n'a pas le temps d'être affiné. Ils ont 6 mois, pour faire le vaccin, c'est normal. Cela dit le risque de complication du au vaccin reste faible (mais existant), et A PRIORI plus faible que les complications dues à la grippe A
Alors on se vaccine ou pas ?
Il n'y a pas de bonne réponse.
A titre personnel, non. Pas parce que je crains le vaccin, mais parce que je sais qu'on ne peut pas esquiver toutes les maladies et les virus qui trainent et que je ne veux pas passer ma vie à me vacciner, notre système immunitaire a besoin d'être confronter aux maladies pour apprendre à se défendre. Alors je préfère ramasser une grippe de temps en temps (la dernière remonte à 5 ans), sachant que j'y gagnerai en immunité (on se croirait à Koh Lanta !) pour un risque encouru faible.
Maintenant, je n'ai pas de personnes à risque dans mon entourage ! Et je sais que si je devais côtoyer des nouveaux-nés (en avoir ou pour des raisons professionnelles), ou des personnes sensibles (malades HIV, ou souffrant d'affections pulmonaires par exemple), je n'hésiterais pas une seconde : VACCIN ! Pas envie de faire prendre un risque sciemment à quelqu'un, par peur d'un risque très faible de complication.
En attendant, pensez à quelques précautions simples : lavez-vous les mains plusieurs fois par jour et systématiquement avant de manger. Oubliez la "bonne" parole : on met sa main devant sa bouche quant on tousse. Non, on tousse dans le creux du coude. Nettoyer les objets touchés par trop de monde : clavier d'ordinateur et souris, combinés téléphoniques, poignées de porte.
Je rentre du Mexique :
- je vous rassure, il y a plein de Mexicain, ils se portent bien !
- on voit les consignes d'hygiènes placardées partout, et des solutions nettoyantes partout.
- ils les suivent
- on voit des gens avec des masques : ce n'est pas ridicule, je me dis plutôt que c'est qq'un qui ne pense pas qu'à sa gu.eule (un peu comme si on nous demandait de porter un pompon rouge sur notre casque parce que ça sauverait des vies : on se sentirait un peu ridicule, mais on le ferait)
- recette de grand-mère mexicaine : des gargarismes au mezcal
on verra
