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par Shrek » 10 août 2009, 13:41
Voici mon compte rendu. Y a pas de photo, juste du texte. par contre y en a beaucoup.
pour que ce soit plus digeste, je vous l'ai fait sous forme d'une petite nouvelle, en 5 chapitres...
Bonne lecture
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Une semaine pas ordinaire
Chapitre premier : La vie aux champs
Le Weekend dernier alors que j'essayais de me remettre de mes problèmes oculaires, j'apprend que le champs derrière le pré ou K-Roll a installé ses chevaux (et accessoirement aussi ses poules) est squatté par des manouches. Aussitôt je décide de ne pas la laisser seule face a une telle horde hostile, et lundi après avoir vu le médecin pour on œil je débarque. S'en suivra une semaine très agréable si on ne considère que le camping, les feux de camp, vie au grand air, le barbeuk avec les potes, mais qui fut quand même éprouvante à cause du contexte. (cf les posts a ce sujet)
Finalement, jeudi, on rend les armes, ou plus exactement avec le WE qui arrive, on prend des mesures. On est crevés, et ca commence a plus être drôle alors on déménage a peu prés tout ce qui peut l'être. Les chevaux se retrouvent en box au centre équestre voisin, les poules déportées a Nemours, et tout le reste (et y en avait du reste !) dans le pavillon de moman K-Roll.
Au pire tout ce que peuvent faire d'éventuels 'indélicats' c'est dégrader, casser ou même foutre le feu au stock de paille, mais c'est a peu près tout.
Nous on a décidé de passer un WE sympa, alors le mot d'ordre c'est mort aux [personnes peu appréciées]. Et puis c'est tout !
Chapitre deuxième : Ca s'annonce bien.
Vendredi, c'est du bonheur. Il fait beau, les oiseaux chantent, et les motos sont sur la remorque. Seul ombre au tableau, mon oeil me titille, donc K-Roll prend le volant. Direction Brive (sans 's' a la fin). Je profite du fait que je ne conduit pas pour passer qq coups de fil, apres tout ma vie sociale de ces derniers jours s'est limitée a sympathiser avec le poney a roulette, martyriser Marie (la fifille à K-Roll), et a regarder les manouches d'un oeil torve histoire de leur faire comprendre que leur présence nous indispose. Du coup je rattrape le temps perdu.
On arrive sans encombre, sous un soleil tellement plombé qu'on se serait crus en Bretagne (y a pas offense VB, c'est juste pour donner un repère aux autres). Mais c'est pas grave de toute façon la météo annonce la flotte pour samedi, et comme ils se plantent systématiquement, on peut envisager des lendemains radieux.
La soirée se passe a merveille, et ca fait plaisir de rencontrer des gens qu'on ne connait que par leur pseudo. En un mot : Que du bonheur ! (oui je sais ca fait 3 mais si j'avais mis trodlabal' certains auraient p'tet pas compris)
Allez zou, sous la tente (pour changer) et demain, ca va rouler.
Chapitre troisième : Ca s'annonçait pourtant bien
Samedi matin, réveil au petit matin. On avait raison de se fier a la météo qui annoncait de la pluie : c'est grand beau temps ! Tout le monde se prépare, et quand Moto rentre (elle avait une course a faire de bonne heure) tout le monde est lavé, nourri et habillé. On peut même dire pret a rouler. Ca tombe bien, c'est ce qu'on va faire.
Oui, mais non. le temps de faire 6-8 km pour aller chercher la moto de la miss Moto, mon oeil droit déclare forfait. Trop de luminosité (malgré la combinaison lunettes de soleil + écran fumé du cax), les yeux se ferment, et j'y vois rien. Fin de la balade pour moi.
K-Roll décide de me raccompagner, et nous voilà partis tous les trois avec Marie, pour rentrer a la base. Sauf qu'une fois arrivés dans le quartier de chez notre pelteusard préféré, impossible de trouver sa rue. On tourne pendant une plombe, on demande a tout le monde ou est cette rue, et les gens nous envoient dans tous les sens. On a du faire toutes les rues du patelin au moins 10 fois sans trouver la bonne. Finalement Marie nous dit qu'elle peut retrouver la maison en partant du Décathlon de Brive. Nous voilà donc repartis, pour revenir selon un autre itinéraire, qui effectivement ressemble a celui qu'on avait fait le matin. On reconnait une maison avec un panneau a vendre, un grange... mais toujours pas cette P... de rue. C'est là que K-Roll dit "c'est dommage qu'on ait pas le GPS" en référence a celui qui trône dans ma voiture. Illico, éclair dans ma tete : "P... ! mais on tel il a le GPS, c'est pour ca que je l'ai choisi, au cas ou j'ai pas celui de la voiture !". 5 mn plus tard et 2-300m plus loin, nous voilà rendus.
On a laché le groupe vers 10H, il est presque midi, et on a fait environ 20 km quand a l'aller on en a fait environ le tiers.
On se fait apres-midi poker. Ca repose, et finalement on a besoin de ca apres la semaine qu'on a passé... On essayera de se faire un petit roulage dimanche matin avant de remonter sur paris si il fait beau.
Chapitre Quatrième : un dimanche en apothéose
Dimanche matin, réveil en fanfare. le ciel nous fait un spectacle son et lumière, éclairs, tonnerre, et en prime, la pluie. Pour le roulage, c'est mort.
On plie donc les gaules, on remet les motos sur la remorque, et on finit la matinée en papotage tranquille. Un dernier petit miam, et l'heure de reprendre la roue pour l'Ile de France est là. Il va surement y avoir du monde et on voudrait arriver pas trop tard...
Nous voilà donc partis a 13H sous une pluie d'abord pas trop dense, puis soudainement c'est l'apocalypse. 60 a l'heure sur l'autoroute, et franchement, pas envie d'aller plus vite !
A un moment on entend un bruit bizarre a l'arrière, une sorte de sifflement, surement une sangle qui flotouille. On la retendra à l'occasion d'une pause pipi.
Mais ce bruit devient de plus en plus bizarre... On sort de l'autoroute pour jeter un oeil. Bin non, tout va bien, les motos sont solidement harnachées. P'tet le bruit de la flotte combiné au vent...
On repart donc.
Oui mais non, là ca va pas, on vient de passer Vierzon quand on trouve que décidément la remorque zigzague un peu trop derrière. On s'arête a la première station service histoire de contrôler de nouveau. Sait on jamais, y a p'tet un truc qu'on a pas vu tout a l'heure...
Ah ba oui !
Y a comme un problème au niveau de la roue de droite de la remorque. Elle est pas franchement perpendiculaire au sol, alors que la gauche si ! Ohhhh et puis si on pousse la remorque latéralement la roue gigote dis donc !
Allo InterMutuelles Assistance ? y a une c*uille dans l'potage ! hop, on ouvre un dossier, on appelle le dépanneur autoroutier, non, merci, pas besoin de prévoir un rapatriement on a les motos sur la remorque qui vient de nous lâcher.
1/2 heure plus tard le dépanneur est là. Verdict : c'est le roulement qui a laché. Il charge la remorque (avec les motos dessus) sur son camion, direction le dépôt.
Là, on décharge la remorque du camion, puis les motos de la remorque. Hé oui, entre temps K-Roll a appelé sa maman, qui arrive avec le frangin. K-Roll et moi on rentrera en moto (ca tombe bien, il pleut pas entre Vierzon et paris), la maman prendra ma tuture avec marie en passagère, et le frangin rapatriera la voiture à maman. Z'avez suivi ? Bon, parce que je referais pas les explications.
Une bonne heure plus tard donc ils arrivent... en même temps que la pluie.
Bon, hé bien vaille que vaille nous voila partis. On enquille l'autoroute direction la capitale, quand après 2-3 km ma moto me refait le coup de l'Oise.
Mais si, rappelez vous, la balade dans l'Oise, le compteur qui s'éteint. C'est "La panne électrique II, le retour" ! on sort a la première aire de repos, et on rappelle qui ? InterMutuelle Assistance et notre pote le dépanneur bien sur ! ces deux là, ca doit être la première fois qu'on leur fait le coup de la panne a 2h d'intervalle sur le même tronçon autoroutier !
Allez zou, encore 3/4 d'heure d'attente. C'est là que Le frangin de K-Roll (Tazadero pour ceux qui veulent le féliciter de son humour par MP) trouve très drôle de venir nous dire "On joue au jeu des 7 familles avec maman, mais on a un jeu incomplet. C'est pas vous qui auriez la famille Poissard ?"
Grumpf !
On profite de l'attente pour réorganiser le retour. Maman et frérot K-Roll rentreront en voiture, moi je suis la dépanneuse avec la vara (au cas ou le dépanneur voudrait pas la charger), K-Roll suit avec la voiture. On laissera la vara au dépôt pour 24-48h, on viendra la récupérer en début de semaine.
On fait donc ca, y a juste quelques détails qu'on avait pas prévus. Moi qui suis habitué a la faz qui éclaire comme en plein jour, avec les phares de la vara, j'y voyais comme dans le cul d'un âne par une nuit sans lune. Surtout que mon casque faisait de la buée ! et qu'avec toute cette flotte, la dépanneuse m'aspergeait considérablement. Là dessus, pour faire bonne mesure, au cas ou ca suffirait pas, voilà mon oeil qui recommence a me faire mal, et donc a se fermer... et le dépanneur qui se met a allumer ses gyrophares ! J'avais un peu l'impression de jouer a la piñata sauf que j'espérais gravement ne pas gagner le gros lot.
Ca duré quoi ? 15-20 mn le trajet ? Bin j'ai cru y passer la nuit !
Au final, on est repartis, moi trempé (je confirme, le Jean, c'est pas étanche, le blouson d'été non plus) K-Roll crevée, et Marie, a moitié endormie sur la banquette arrière.
Ras la casquette !
Chapitre Cinquième : La fin du calvaire.
Pas de problèmes particuliers sur la fin du trajet retour. On est arrivés chez K-Roll sur le coup des 1h30 du matin, et j'ai atterri chez moi a 2H. Au final on aura pas mis plus de 13 heures pour faire 500 km. Même une mob, aurait tenu une meilleure moyenne !
On a profité de la dernière étape pour prendre quelques décisions. La première c'est que le collègue qui m'a vendu sa carriole vérolée va la reprendre. Ensuite je vais investir dans une neuve. C'est plus cher, mais bon je suis pas sur que l'assurance payera le remorquage a chaque coup. Pour la moto, ca va etre coup de gueule au concess qui l'a soi disant réparée y a 2 mois.
Conclusion
Y a des jours, quand ca veut pas, ca veut pas !
Si vis pacem para bellum (Vegece in [i]Les institutions militaires[/i], IVeme siecle)