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Les beaux jours vont arriver, soyons prudents et bonne route à tous.
Quelques conseils de conduite
De l'importance du regard
Le regard est fondamental dans la conduite d'une moto car il détermine la trajectoire. Se déplacer en sécurité exige, en outre, d'être en permanence aux aguets pour ne pas être pris au dépourvu.
Pour avoir une bonne trajectoire, regardez l'endroit où vous souhaitez aller. Si vous regardez ailleurs, vous aurez tendance à vous diriger vers un autre endroit que celui désiré. Portez votre regard le plus loin possible. Et, en courbe, fixez la sortie du virage. Car le geste suit le regard : la moto se dirige toujours là où vous regardez.
En cas d'obstacle, il vaut mieux vous concentrer sur l'endroit libre où vous voulez passer. Car fixer l'obstacle est le meilleur moyen… de rentrer dedans.
Se concentrer là où l'on veut aller n'empêche pas de jeter, le cas échéant, un coup d'œil sur un danger, un obstacle à proximité.
A partir de ce que vous observez, vous devez en permanence analyser ce qui vous entoure (les mouvements des autres usagers, l'état de la chaussée…) pour repérer les dangers que recèle la route, évaluer les risques et prendre la décision la mieux adaptée à la situation pour agir (changer de trajectoire, ralentir…).
La position de conduite
Une bonne position de conduite vous permet d'intervenir rapidement et avec précision sur les commandes, de diminuer les effets de la fatigue et de mieux maîtriser l'équilibre à basse vitesse.
Le motard doit se trouver le plus près possible du réservoir (afin que son centre de gravité "colle" à celui de la moto), les bras et les épaules souples, les bras légèrement fléchis, les genoux serrés sur le réservoir, le dos droit, légèrement incliné vers l'avant.
Dans les virages, la tête ne doit pas suivre l'inclinaison du corps.
La technique du contre-braquage
Pour prendre un virage en dessous de 30-40 km/h, on tourne logiquement le guidon : à droite pour aller à droite, à gauche pour aller à gauche. Au-delà d'une certaine vitesse (30-40 km/h), il est nécessaire de pencher la moto pour vaincre la force centrifuge (qui vous tire à l'extérieur du virage).
Pour cela, il existe une technique, celle du contre-braquage ou braquage inverse. Vous vous servez de votre guidon pour déclencher l'inclinaison de votre moto et non plus pour tourner : pour aller à droite, vous poussez légèrement sur la partie droite du guidon, et la moto s'incline à droite ; pour aller à gauche, vous poussez sur la partie gauche du guidon, et la moto s'incline à gauche.
La maîtrise du freinage
Un bon freinage s'effectue en actionnant les deux freins (avant et arrière) en même temps, progressivement, avec tous les doigts de la main. Il faut doser la pression exercée sur les commandes (le levier et la pédale) pour ne pas bloquer les roues ; sinon le freinage devient moins efficace ou le motard risque de déraper, voire même de chuter.
Ces deux techniques s'apprennent : n'hésitez pas à vous entraîner hors de la circulation, voire à suivre une formation spécifique.
Attention sous la pluie ! Sur chaussée mouillée, le blocage apparaît plus tôt. Il ne faut pas hésiter à utiliser le frein moteur. Si vous freinez sur les marquages au sol, la glissade est garantie.
Les pièges qui vous guettent
- Des voitures en stationnement : une portière peut s'ouvrir à tout moment ou un piéton surgir.
- Ce qui risque de vous faire glisser : les marquages au sol, les feuilles mortes à l'automne, les traces de boue ou de carburant, le sable, les gravillons…
- Les glissières (dites de sécurité), qui peuvent devenir de véritables hachoirs.
- Les nids de poules ou les déformations de la chaussée.
- Sans oublier les insectes volants, en été notamment (abeilles ou guêpes, par exemple), qui risquent d'entrer dans la manche de votre blouson, dans votre col ouvert ou par l'écran entrouvert de votre casque.
La plupart de ces pièges sont pour partie prévisibles. Ils se détectent par une observation attentive et une bonne analyse de l'environnement
