Après un certain temps, que dire du forum
Le nôtre évidemment, pas celui des romains
Qui, à ma connaissance, n’étaient pas des gamins,
Mais n’avaient pas non plus –ils en étaient vert pomme-
De Varaderos grises, ou noires, les plus rapides,
Au lieu de ça des chars, tu parles de bolides !
Et pourtant ils avaient des chevaux à revendre,
Deux, quatre, six ou huit, parfois même un tout seul
Mais de ce que j’en sais, et sans vouloir défendre
Cet antique moyen qui dort dans son linceul,
Jamais quinze en tout cas : et ça sans faire la gueule !

Alors pour nos Varas, ne soyons pas bégueule.
Je lis ici ou là : y a-t-il une puce
Qui fait sauter d’un bond le couple ou la vitesse ?
Faut bricoler le pot ! Le couper rasibus !
Répondent les mordus sans beaucoup de sagesse.

Mais si tu veux vraiment aller beaucoup plus vite,
Passe d’abord ton A, ensuite plus de limite.
Vitesse
Est-ce vraiment vital, est-ce si important,
De gagner deux ou trois kilomètres de plus,
De partir comme une flèche, de dépasser les bus
De racler les cale pieds,… Est-ce si excitant ?
Ca y est ! C’est le papy qui nous fait la morale


Il est vieux, ramolli, toussotant, tout bancal,
Qu’il aille donc au diable, ce vieillard cacochyme,
Et qu’il arrête aussi de faire toujours ces rimes !
J’ai été jeune aussi, mais pas suffisamment
Et à dix-huit mois près, j’aurais eu comme mon frère,
Sur mon beau papier rose un tampon bien charmant
Permettant de rouler avec sa passagère
Sur une 250 ! Avouez c’est rageant !
Imbécile avec ça : pour avoir le permis

Il suffisait alors de faire trois cent mètres
En ligne droite sans chute, je n’en suis pas remis.
Je n’exagère qu’à peine, je peux me le permettre.
Et puis il y a eu, depuis déjà vingt ans
Cette loi bien pensante –personne n’est content-
Limitant la puissance des huitièmes de litres
A onze kilowatts : c’est fini pour les pitres
Au final
Pour nos belles Varas, il n’y a pas d’histoire
Quinze chevaux tout justes, cent soixante cinq kilos
Et il faut rajouter, ne pas mettre au placard,
Tout ceux qui sont dessus, et outre les ballots
Un ou deux ça dépend, y a des célibataires,
Des duos de tout genre, le monsieur, sa mégère
Le papa, le fiston, le berger, la bergère
La maman, la fifille, l’infirmier, l’infirmière…
Un ti clin d’œil à Lieb, qui pour notre malheur
Intervient moins souvent. Est-ce la chaleur
Ou autre chose alors ? Donne nous tes lumières !
L’essentiel n’est-il pas de rouler nez au vent,
Au soleil, sous la pluie, en duo en mono,
Soit tout seul soit en groupe ? Rien n’est décevant,
Et bouder son plaisir, on en ressort penaud.
Ne soyons pas frustrés pilotons nos Varas,
La plus belle des motos, celle qu’on retiendra.
