Hommages aux livreurs

[Avaradatar]

Les feux rouges tous les mètres, les ronds points ridicules
Les obstacles en tout genre, tout montre les calculs
De nos édiles sûrs d’eux et de leur bonne gestion
Pour ennuyer le monde jusqu’à l’indigestion.

Ce sont eux qui se targuent, sous prétexte écolo
De rendre facile la ville, uniquement aux vélos.
Ne pensez pas surtout que je hais ces deux roues :
C’est sympa, c’est trop cool, c’est bien quand il fait beau
C’est léger, c’est pas cher, mais il y a un hic :
Pour les gentils vélos qui ne respectent rien,
Ni les feux ni les stops, pas même les sens uniques
Peu importent les fautes, c’est forcément très bien.

Le moteur c’est l’ennemi, les DRM bien pire,
Je parle des motos, ça ne me fait pas rire.

Pour la mère de famille, la poussette, le bébé,
Le tout sur un biclou, il faut être imbibé
Pour ne pas y penser. Et que dire des livreurs,
Je les plains tous les jours. Évidemment sans pleurs
Ils devraient sur leurs dos trimballer les colis,
Une tonne, ça n’est rien, ce sont des ramollis,
Plutôt que de polluer, et de le faire exprès.
Scotchés à leur volants, et roulant sans arrêt
Ils ne servent à rien, et sont calamiteux.

A croire décidément qu’on n’a pas besoin d’eux !
Comment fait-on pour vivre, messieurs les bien-pensants
Pour livrer à manger, à boire, et même le sang
Si personne n’est là, à suer dans les bouchons.
Bien se casser le dos, ce n’est pas folichon,
Se garer comme on peut, se faire bien engueuler
Sans personne jamais pour les féliciter.
Et pourtant ils sont là, et oui, décidément
Sans eux qui pourrait vivre, vivre tout simplement ?

Alors bravo à eux, dix mille fois merci,
Bloqués dans vos bahuts, je pense souvent à vous
Vous êtes vraiment les seuls, malgré tous vos soucis
A être indispensables sans faire de chichis

[gilou]

ben ouai.