

Les définitions sont là .
Extraites du site trés sympa http://pyrouland.free.fr/

Le kudacié
Ce motard roule loin, longtemps, par tous les temps, sur tous les types de routes et avec n’importe quelle meule, (très souvent la plus inadaptée à cet exercice).
C’est un adepte des départementales capable de se rallonger de centaines de bornes juste pour aller choper la p’tite route qui va bien ou faire coucou à un ami d’une autre contrée.
Souvent lorsqu’il s’arrête, sa colonne vertébrale rêve d’un GT mais peu importe, il est indéniablement amoureux de son tréteau avec lequel il a parcouru des dizaines de milliers de kilomètres. A force de rouler il connaît parfaitement ses réactions et celles de sa meule et roule rarement au dessus de ses pompes.
Le kudacié avant d’aimer les motos, avant d’aimer les motards aime rouler et chacune de ses virées est une page de plus au récit de ses souvenirs.
Il roule seul ou en groupe sans différence et développe au fil des kilomètres parcourus un flair particulier pour éviter les messieurs en uniforme.
Ignorant volontiers l’autoroute, il aura souvent un road book à vous recommander et vous accueillera volontiers si vous faites une étape par chez lui.
• Si il vous double : vous vous êtes gouré de route, ou alors vous vous traînez.
• Si vous le croisez : il revient de Norvège et il est crevé et fauché, offrez lui un café et demandez lui de te raconter son voyage, ça fait rêver.
• Si vous le doublez : il s’est gouré de route, ou alors il se traîne.
Le mécano-quid
Difficile à reconnaître, vous ne savez en général que vous avez affaire à un mécano-quid qu’en discutant avec lui... Enfin discuter est un bien grand mot car il est très bavard de nature et à part orienter son bavardage au moyen de quelques questions incongrues, vous ne pourrez pas en placer une.
Voilà un motard qui aura toujours quelque chose à vous apprendre et à qui il sera plus agréable de passer un coup de fil pour connaître quelque chose sur votre meule que de cliquer dans google… Plus agréable si le sus-cité motard n’est pas aussi assommant qu’une encyclopédie et sait mettre son savoir à votre portée, cela va sans dire.
Mots qui se terminent en _ique, mots de plus de 4 syllabes, abréviations, noms de codes, chiffres, sigles, tout y est ! Son discours est rarement compréhensible du premier coup et c’est assez pratique pour lui parce que du coup, si il se goure, vous n’y verrez que du feu.
Le motard mécano-quid adore partager ses connaissance et lorsqu’il sait les mettre en pratique, il sera toujours prêt à vous filer un coup de clé pour votre moto.
D’ailleurs sa moto a toujours le petit plus technique, la dernière bidouille innovante, qui fait que... c’est sa moto ! Il ne conduit pas forcément mieux que vous mais l’avoir à vos côtés pour une balade est o…toujours rassurant car, au cas où, il a amené sa rousse à outils de 15 kg...
• Si il vous double : ça vous rendra service : il sera ensuite capable de tout vous expliquer sur votre moto.
• Si vous le croisez : pas grave si vous ne comprenez pas un traître mot à ce qu'il vous raconte.
• Si vous le doublez : c'est que votre moto est plus récente que la sienne, et aussi que carbu, injection, cascade de pignons, méthanol et tout le tintouin... Enfin tu vois quoi !
Le poireau
Medasmes, mesdemoiselles messieurs, voici the only one, l’inoubliable, the marvelous inimitable, the fabulous poireau !
Contrairement aux idées reçues, il ne roule pas forcément en béhème car le poireau ce n’est pas à sa moto qu’on le reconnaît, c’est à sa manière de conduire.
En gros, il se traîne partout sauf sur l’autoroute (ce qui n’en fait donc pas une lopette).
Droit comme un I, même sur la plus acrobatique des hypersportives, les seules fois où il prend de l’angle c’est dans les ronds points car le poireau ne roule pas au-delà des limites de son agglomération. Ce type est une bille en méca, mais il connaît la ville par cœur et lui demander son chemin est des plus aisé.
Il n’envisage la moto que comme un utilitaire et salue rarement lorsqu’il croise d’autres motards. Il a bon dos car on se marre facilement à ses dépens, seulement comme il ne comprend pas nos considérations motardesques, il s’en fout !
Un poireau ne connaît pas beaucoup les motos et n’aura en général que peu d’opinions sur votre moto : “elle est sale” ou “elle fait du bruit” seront les remarques les plus poussées qu’un poireau pourra vous faire.
Il est toujours bon de connaître un ou deux poireaux car ça vous remet les idées en place : ça vous montre que vous êtes bel et bien un passionné et surtout ça vous rappelle que oui, une moto n’est finalement qu’un véhicule.
• Si il vous double : ça fera marrer les potes et vous passerez pour un mec vachement sympa avec les têtes de turc !
• Si vous le croisez : vous avez le droit de rire.
• Si vous le doublez : vous pourrez vous marrer avec les potes.
L’éléph’
L’éléph’ tient son surnom de la célèbre concentre nommée “les éléphants”. Ce n’est pas forcément un motard gros, simplement c’est un motard qui roule volontiers par -15°C. C’est à ses sur épaisseurs de doublures de blouson qu’il doit son surnom.
Déjà soyons admiratifs face à sa capacité à faire démarrer n’importe quelle meule dont les carbus sont congelés, car cela prouve une forte volonté de la part de motard.
Il sera toujours au courant des dernières avancées de la science en matière de tour de cou, de manchons et de bottes étanches en gore-tex.
L’éléph’ vous regardera systématiquement de haut quelle que soit votre moto si il vous croise par une température supérieure à 6°C. Ceci dit, il sera un poil clément si vous roulez entre 6 et 10°C et qu’il pleut. Ca semble très mathématique comme ça mais un degrés pour un éléph’, ce n’est pas rien…
Il met un point d’honneur à rouler par les temps les plus pourris et estime que c’est ce qui fera de vous un vrai, un pur ! Il est même capable de trouver qu’une tempête de grêle qui s’abat sur une départementale sinueuse dans un nuage de brouillard c’est alléchant...
Son endurance à toute épreuve face aux éléments se quantifie souvent au nombre de binouzes, grogs et vin chauds avalés pour conserver une température corporelle correcte. Par conséquent il sera toujours d’humeur joviale bien qu’un peu lourdo.
Se balader avec lui est souvent un calvaire car il n&?’écoute que son instinct d’éléph’ et n’en a rien à battre de votre envie de pisser, de vos doigts gelés et de votre grippe. Pour vous venger, invitez le au burns day où il fait 39 degrés à l’ombre...
• Si il vous double : n'empêche qu'il est pas figé par le froid et que sa traj' elle tremble pas à lui !
• Si vous le croisez : ne le regardez pas, ça suffirait à vous enrhumer.
• Si vous le doublez : c’est parce que vous êtes pressé de vous coller au radiateur à côté des chiottes au café des sports.
Le suicidaire
Ames sensibles s’abstenir ! Ce motard suicidaire frôle en permanence le Darwin award. En un mot il est dangereux ! Pour lui et pour vous.
Filer à 210 compteur entre des files de boitaroues à proximité d’une école primaire à l’heure de la sortie, rouler comme un goret sur une route sinueuse, caillouteuse et bosselée sans visibilité, téléphoner en conduisant grâce à un kit piéton, ce mec est capable de tout ça et bien plus encore !
Pour lui moto signifie frisson, peu importe si dans son frisson il emporte des personnes qui n’ont pas choisi d’y être. Il est impossible de considérer que ce motard est conscient de son comportement et si c’est le cas alors il est réellement suicidaire. Le problème est qu’il est susceptible d’en suicider d’autres avec lui...
Un suicidaire veut avant tout une moto qui va vite et n’attache de l’importance qu’à la puissance et aux centimètres cubes.
Du style à chercher le wheeling en ville sans être capable d’en maîtriser un, il conduit super mal et n’a pas encore découvert qu’on pouvait conduire vite et propre. Il est par conséquent inefficace sur les routes et rouler avec lui n’a pas grand intérêt à part si vous êtes intéressé par le suicide collectif...
Ceci dit si vous êtes amateur de sensations fortes et que les montées d’adrénaline vous ravivent, sac de sable d’un suicidaire, c’est autre chose que le space mountain.
• Si il vous double : contrôlez vos rétros et préparez-vous à faire un freinage d'urgence ou un évitement.
• Si vous le croisez : si vous avez un brevet de sauveteur, vous le croiserez plus d'une fois.
• Si vous le doublez : vous n’avez aucun mérite, c’est trop facile de doubler un motard à terre !
L’enragé
L’enragé c’est ce motard qui gesticule dans tous les sens, vocifère et tend facilement son majeur en direction des autres utilisateurs de la route.
Volontiers agressif, il se dira volontiers agressé alors qu’il vient lui-même de faire quelques queues de poissons et couper le chemin d’une maman avec poussette qui pourtant traversait au passage piéton.
L’enragé mérite souvent cette image de motard [petit pas gentil] dont nous souffrons parfois. Il se gare sur un accès pompiers, ne fais pas gaffe à laisser le passage libre sur un trottoir étroit et devient agressif dès qu’il a son cax sur la tête.
Il dédaigne systématiquement les bagnoles et les perçoit comme ses ennemis. Il est également capable d’avoir cette attitude là face aux motards et ne tolère pas qu’on soit sur son chemin et si dans les embouteillages vous ne vous écartez pas à son passage, vous aurez droit à son klaxon, ces majeurs tendus, ses vociférations, ses pleins phares et ses rupteurs dans les oreilles.
Une moto doit pour lui faire du bruit et il s’en fiche de déranger les gens ; il respecte rarement le code de la route et c’est un vrai chauffard capable par exemple d’aboyer sur un gamin juste parce que celui ci a regardé sa moto.
Si vous ne roulez pas agressif comme lui, il vous considérera comme un poireau, si en plus de ça votre moto ne fait pas un bruit de tronçonneuse, vous serez pour lui la pire des lopettes.
L’enragé sévit le plus souvent en milieu urbain et il est très rare de le croiser en balade ou dans la pampa car le calme lui fait peur et il a un très mauvais souvenir d’une baston avec une vache normande qui a regardé d’un peu trop près sa moto.
• Si il vous double : laissez le partir loin, vous risquez de vous retrouver avec un rétro de bagnole sous les roues.
• Si vous le croisez : laissez râler, ça lui passera avant que ça ne vous arrive.
• Si vous le doublez : ne soyez pas surpris, c'est normal qu'a 100 km à la ronde vous l'entendiez encore vociférer.
Le gaffeur
Attention, le gaffeur n’est pas à confondre avec le poisseman, le gaffeur est juste à la limite de passer poisseman mais sans y parvenir. Il en est souvent à la limite d’une part parce qu’il a droit à une chance extra ordinaire et d’autre part parce qu’il se trimballe toujours avec vous pour veiller à sa survie.
Le gaffeur est du style à faire le plein et à ne s’apercevoir qu’une fois à la caisse qu’il a mis du gazole dans son réservoir, il met le pied dans le seau de flotte pourrie pour nettoyer les pare-brises en descendant de sa meule à la pompe à essence, il prend l’autoroute en sens inverse, d’ailleurs c’est un pro du sens interdit.
Lorsqu’il démarre sa meule, il oublie régulièrement la béquille ou le coupe circuit et quand il la gare il n’est pas rare qu’il vide la batterie à cause de son feu de parking qu'il a allumé par inadvertance ; mais c’est pas grave, vous l’aiderez à pousser…
Il perd régulièrement ses papiers en roulant mais comme vous êtes là pour les rattraper au vol ce n’est pas bien grave non plus...
Bref il est juste complètement étourdi, il faut garder un œil sur lui en permanence. Il risque de dénigrer une brêle et de se foutre d’un motard avec un blouson rouge sans savoir à qui il s'adresse (eh oui c’est de votre brêle et de votre blouson qu’il parle depuis trois plombes) c’est pas grave, c’est juste du folklore et puis c’est rigolo.
Là où ça se gâte c’est quand il ne s’aperçoit pas qu’il a attaché se meule sur la grille du soldat inconnu sous l’arc de triomphe une veille de 14 juillet avant de partir en week-end...
• Si il vous double : ce n'est pas pour vous faire peur ou vous impressionner, il a juste oublié qu'il était en train de griller une ligne continue devant les flics avec un 33 tonnes qui arrive en face.
• Si vous le croisez : soyez sympa, faites lui signe que sa braguette est ouverte et dites lui qu'il est sorti en chaussons ce matin.
• Si vous le doublez : c'est qu'il a oublié de démarrer