(je compte bien sur ce titre suggestif pour m’attirer une foule de lecteur)
Suite de l’épisode précédent…(voir le post "Formation improvisée sur un parking")
Je quitte le parking de la grande surface. Je sens le regard de la patrouille de police se poser sur moi. La sortie du parking est marquée d’un stop. Je m’y arrête, puis prend une grande respiration : c’est pas le moment de faire un démarrage chaloupé, sinon tu es bon pour un contrôle… Heureusement, j’ai pris le coup, et fait un démarrage digne d’un biker, un vrai (les tatouages en moins).
Les exercices improvisés sur le parking m’ont mis en confiance : lors de mes premiers tours de roues, j’avais soigneusement évité les virages serrés, les petits rond points… Là je me régale en me jetant dans le premier rond point venu. Bien qu’en roulant pépère, je prends déjà du plaisir à rentrer dans les virages, à enchaîner un « gauche droite ». Un feu passe à l’orange, je suis sur une grande ligne droite, à 50, personne derrière. En voiture je n’aurai pas hésité : pied sur le frein. Là, l’espace d’une fraction de seconde, je me demande si faire un gros freinage n’est pas un peu risqué. Mais comme il n’y a personne derrière, ni devant, je me dis qu’au pire, si ça passe pas, je le grille allégrement, c’est pas grave… Donc, gros freinage, frein arrière pour plaquer la moto, frein avant, frein moteur : 4, 3, 2, et même la 1 : en fait je m’arrête sans problème, tout fier de moi. J’en viens à regretter qu’il n’y est eu personne derrière, pour admirer ma prestation.
Le reste de la ballade se fait sur le même principe : je roule doucement, ne prend pas de risque, mais profite un maximum de toutes les situations pour apprendre à connaître ma vara. J’improvise un itinéraire me permettant de tester un rond point serré, un virage en côte, une route droite, large et déserte… Puis je décide de me laisser guidé par ma monture. Je me ballade, je prend des routes que je ne connaissais même pas. En voiture, j’aurai eu peur de me retrouver dans un cul de sac, ou dans l’impossibilité de rejoindre l’itinéraire de départ. En moto, le moindre détour m’enchante.
La conduite est facile, je me sens à l’aise. Les vitesses passent toutes seules. Je galère encore un peu avec les clignotants : j’ai parfois un peu de mal à les enclencher, mais je crois que c’est parce que j’appuie dessus en même temps… Je n’ai pas encore utiliser le klaxon, j’aura du essayer sur la parking, là j’ai peur de réveiller le voisinage. Je dois m’habituer aux commandes sur le guidon, car pour le moment je suis obligé de les chercher du regard. Du coup, je m’abstiens de clignoter dans les ronds points, je préfère me concentrer sur les autres et sur la route. Pas grave, je suis en région parisienne, ça passe inaperçu…
Bon, il est l’heure, je dois faire demi tour. Le retour se fait plus directement. Je me surprends à passer entre deux files de voitures à l’arrêt à un feu. Il y’a largement la place et en plus le feu passe au vert quand j’arrive à sa hauteur : un coup de gaz, un coup d’œil dans le rétro, et là, plus de doute : LA MOTO C’EST COOOOOOOOOOL !!!!!
Retour au parking. Je monte la moto sur la béquille centrale sans effort (suffisait de comprendre comment ça marche, la première fois, j’ai galéré !!!). Je suis enchanté. Si je devais résumer ce petit tour de roues en deux mots : rassurant et jouissif !!!
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Nikoui - 2 roues de plus sur le bitume, c'est 4 de moins dans les bouchons...
Une heure de plaisir
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