
Mercredi 18 juillet.
Il est presque 9 heures quand nous quittons la maison. Deux motos : La BMW R1200RT de mon mari et ma vaillante petite varadero, alias Tit'belle.


Direction, le Nord des Alpes. Nous avons décidé de prendre l’autoroute jusqu’à Sisteron afin de sortir rapidement de notre terrain de jeu habituel. Un peu avant la sortie, mon témoin d’essence s’allume et, dans la foulée, le moteur de ma Tit’belle, broute, semble s’arrêter, repart… Je n’en mène pas large. J’accélère chaque fois que le moteur veut bien repartir et avance sur mon élan quand il semble vouloir s’arrêter. Evidemment, ça ne va pas durer longtemps comme ça, je roule au ralenti sur la bande d’arrêt d’urgence et je me vois déjà poussant la moto dans une côte… Non, elle accepte de monter jusqu’au sommet et derrière, la descente salvatrice et une bretelle de sortie ! Ouf ! Nous trouvons rapidement une station-service, à Peipin. Le plein fait, la Tit’belle repart sans problème. Et depuis, elle n’a plus jamais eu ce genre de hoquet.

Notre voyage reprend sous le soleil, comme il a commencé. Il fait chaud mais, malgré le cuir, quand je roule, ça va. Après Sisteron, nous prenons la route du col Bayard. Une petite halte pour déjeuner peu après le col et nous voilà repartis. Serge, qui a fait l’itinéraire, veut me faire découvrir des routes que je n’ai pas l’habitude d’emprunter entre le Sud et le Nord des Alpes. Or, j’en connais déjà pas mal. Nous passons donc par le col d’Ornon (1367m), pas très haut, entre Valbonnais et Oisans. Les paysages sont beaux et la route agréable. Une fois dans la jolie vallée de la Romanche, nous franchissons le col du Glandon (1924m) pour pénétrer dans la vallée de la Maurienne. Nous passons sur les bords du lac de retenue du barrage du Verney puis, petite halte au barrage de Grand’Maison après le défilé de Maupas où coule l’Eau d’Olle.



Nous quittons l’Isère pour la Savoie et la combe d’Olle nous amène au passage du col proprement dit. Serge laisse à regret la route du col de la Croix de Fer mais nous sommes attendus à Megève et l’heure avance. Nous continuons donc sur l’étroite D927. Les paysages sont toujours aussi magnifiques. On ne s’en lasse pas. Nous descendons tranquillement en suivant la vallée du Glandon vers la vallée de la Maurienne que nous remontons jusqu’à l’Isère. Là, c’est moins drôle, nous retrouvons, comme souvent, pas mal de circulation sur une longue portion de route toute droite !
Arrivés à Alberville, nous abandonnons l’Isère pour son affluent, l’Arly dont j’attends les gorges avec impatience ! A l’entrée d’Ugine, je vois Serge prendre, sur la droite une petite route qui grimpe vers le col de la Forclaz (D67) ! J’ai beau lui demander où il va, pas de réponse… En fait il est déjà trop loin devant moi : il se lâche… Mais moi, je suis fatiguée et la route habituelle en bas, est beaucoup plus facile ! Bref, je rouspète et au premier croisement où il est possible de s’arrêter sur le bas-côté, ce qui n’est pas évident compte-tenu de la déclivité du terrain, je m’arrête et j’attends…



Voici enfin les gorges ! Je laisse Serge partir devant, sur cette route que nous connaissons bien tous les deux, chacun s’amuse à son propre rythme et la Tit’belle ne risque pas de rivaliser avec la 1200RT même si Serge reste dans les limites du raisonnable. Je le rejoins à Flumet où il a dû ralentir pas mal pour m’attendre et c’est ensemble que nous arrivons enfin à l’hôtel Gai Soleil de Megève où nous sommes attendus par le couple d’amis, motards également, qui gère cet établissement. http://www.le-gai-soleil.fr

À suivre…