(Attention, c'est long, très long).
Après un an passé en Vara et environ 20 000 km de bonheur, je me suis décidé à passer le permis A.
Ce qui m'emm... le plus était de repasser le code. J'en avais un mauvais souvenir, bien que décroché du premier coup il y a ... 20 ans tout juste !
J'ai donc opté pour une formule par stage, dans un gros centre de formation avec pistes privées dans l'enceinte.
De plus, j'étais déjà passer à cette moto-école l'année dernière pour une prise en main de la 125.
Le mono était sympa, donc je retourne le voir.
Il se souvient de moi et me dit qu'il n'est pas nécessaire de passer l'évaluation.
Donc forfait minimum de 20h. Les éventuelles heures supp seront cadeau.
Je signe tout de suite !
Bon, il faut commencer par le code et là, c'est une semaine de leçon 8 heures/jour.
C'est dur, le moniteur de code prend beaucoup de temps à chaque correction de série, rabache sans arrêt les règles de base.
A la fin de la journée, c'est épuisant, mais efficace.
Le mercredi, examen blanc. Il nous annonce qu'on est un peu trop nombreux pour l'examen du vendredi, donc les meilleurs passeront le vendredi, les autres le lundi ou mardi suivant.
Un peu de pression donc, mais c'est bon pour moi, seulement 1 faute, je suis rassuré.
Vendredi matin arrive, je trouve la série hyper facile, je cherche les pièges, mais il n'y en a pas et on a été vraiment très bien préparé :
On est 16/18 de l'auto-école à l'avoir réussi.
Première étape terminée, gros soulagement.
Maintenant, c'est le plateau.
Je ne peut pas placer une autre semaine de congés (je veux les garder pour la famille), donc je ne ferais pas la partie moto par stage.
Je préfère prendre des demi-journées.
Les motos dispos sont CBF600 et FZ6.
En est toujours 6 ou 7, mais chacun a sa moto et il y a 2 pistes, donc pas d'embouteillage.
Première épreuve : Manier la moto sans l'aide du moteur (la poussette, quoi).
Rien de compliqué. Le poids de la moto est plus important que la vara, mais aucun pb.
Avec cette épreuve, il y a les vérifications à effectuer sur la moto.
Il faudra en sortir au moins 5 pour avoir un A.
Il faut les apprendre, ce n'est pas très dur (j'avais commencé en parallèle avec le code).
Cette épreuve n'est pas éliminatoire (pas de C possible), donc on ne s'y attarde pas, d'autant que pour sortir ou rentrer les motos au garage, on a déjà l'occasion de les manipuler (le moteur doit être éteint pour entrer ou sortir du garage, c'est la règle ici).
Deuxième épreuve : Parcours à allure lente.
Là, c'est déjà plus chaud.
L'année dernière, pour la prise en main 125, ça passait tout seul.
J'essaye avec la FZ6, les cônes valsent, les piquets se renversent ou je pars carrément à coté.
Le mono me dit ensuite d'essayer avec la CBF.
Là, c'est plus la même chose.
Bien que plus lourde, la CBF est bien plus maniable, braque mieux et ne "vérrouille' pas la direction : si on a le malheur de braquer a fond avec la FZ6, c'est beaucoup plus dur de ramener le guidon et on rate la porte suivante.
Le mono (et les autres élèves) me confirme que la FZ6 ne se prête pas bien à l'exercice.
Je continuerai donc avec la CBF pour le lent.
J'ai un peu de mal, car j'ai tendance à ne pas bien serrer les pieds vers la moto, donc je touche parfois un cône avec le bout du pied.
Mais ça fini par passer.
En plus, les cônes sont un peu plus resserrés que la normale, donc le jour du permis, on aura un peu de marge.
Un samedi matin, comme on n'était que 3 et que les 2 autres faisaient déjà de la circu, le mono décide de m'emmener (après 2 heures de plateau avec une chaleur !).
Premiers tours de roue hors du centre !
Pas de pbs, c'est là où la pratique de la vara se ressent.
Bon, il faut penser à bien bouger la tête pour montrer qu'on regarde dans les rétros, contrôler les intersections et respecter les limites de vitesse.
Troisième épreuve : Parcours à allure normale.
Une nouvelle demi-journée commence.
Je fais chauffer un peu la moto et j'attaque direct un parcours lent : le jour de l'examen, on n'a pas le droit se s'entrainer (enfin pas une fois sur le lieux de l'exam), donc il faut que ça passe du premier coup "à froid".
Ensuite, le mono m'appelle et m'explique le premier exercice du rapide : le rétrogradage.
Il faut apprendre à slalomer (les cônes volent pas mal au début) et surtout à faire le demi-tour (sans dépasser les limites et sans perdre de temps).
Le mono nous explique les 2 régles d'or :
faire un bon aller à au moins 40km/h et faire un bon demi-tour.
Ça permet d'être tranquille pour le retour et lorsqu'il faudra stabiliser l'allure pour la fin de parcours de ne pas arriver comme une balle en catastrophe.
On passe ensuite au freinage d'urgence.
En faisant un retour tranquille, on peut facilement s'arrêter à l'endroit voulu.
C'est d'autant plus important que si la piste est mouillé, on risque de bloquer les roues et là, c'est mort.
On refait les exercices et les chronos descendent.
Enfin, on passe aux évitements. Comme pour le reste, si on arrive tranquille au retour, ça passe sans pbs.
Les fois suivantes, même schéma :
Les parcours lents à froid, puis les rapides.
Je suis régulier sur les chronos, donc le mono me propose une date pour l'examen plateau.
Il me reste une semaine pour apprendre...
Quatrième épreuve : les fiches.
C'est pour moi (et pour beaucoup d'autres) la partie la plus chiante avec le code.
Il me reste une semaine avant l'exam et j'en suis à la fiche 5.
A raison de 2 fiches par jour, ça devrait être bon.
A force, je fini par m'embrouiller, il y a des choses qui se retrouvent d'une fiche à l'autre, et certaines sont je trouve pas très cohérentes, mais y a pas le choix.
Le dimanche, veille de l'examen, je n'en peux plus avec ces fiches et j'en suis à la fiche 17.
Le soir, je me décide quand même à apprendre les 3 dernières (une intuition ???).
Examen plateau :
Rendez-vous à 6h30 à la moto-école où on pourra faire un dernier entrainement avant l'exam.
A 7h00, on part, il faut être à 8h00 avec l'examinateur.
Il a plu une bonne partie de la nuit et ça tombe encore.

Le mono propose à l'examinateur de faire passer la circu en premier en espérant que la piste sèche un peu d'ici là.
Il y a 4 personnes à passer, donc on poireaute environ 1h30.
Le stress monte !!!
Les 4 "circu" sont reçus.
On est 3 pour le plateau et je passerai le premier

Poussette : c'est l'exercice 3, marche avant, puis marche arrière.
Pas de soucis, on prend son temps.
Ensuite, les vérifs.
Je tombe sur "Eclairage et accessoires de sécurité de la moto et du pilote".
Pas de soucis jusqu'à la fin lorsque je dois montrer mon casque et l'étiquette de conformité. Je ne la trouve plus, je panique un peu.
C'est l'examinateur qui me la trouve, et de toutes façons, j'en ai 5 de correctes, donc :
Premier A.
Parcours lent : on tombe sur le n°4.
La moto est chaude, le ralenti assez stable, c'est parti.
Tout passe à merveille dans le slalom.
Je m'arrête, je prend le passager, demi-tour et fin/
Deuxième A.
Parcours rapide : freinage d'urgence.
La piste a séchée, sauf une toute petite partie qui reste un poil humide le long des cônes.
L'examinateur nous informe qu'il prendra les temps sur piste humide.
C'est royal, on a donc une seconde de plus sur une piste qui est sèche !
Ça passe tout seul, freinage impeccable.
Troisième A.
Enfin, les fiches.
Je tire une fiche. N°18 !
Heureusement que j'ai fini par l'apprendre quand même la veille alors que j'en avais marre.
C'est encore tout frais, même si je me gourre dans un paragraphe (celui sur les virages) en sortant celui d'une autre fiche.
Pas grave, l'examinateur ne bronche pas.
Il me dit, pour l'instant, c'est un A, sauf si mauvaise réponse pour le panneau.
Et c'est le quatrième A !
Ça y est, c'est fini !!!!!!!!!!!!!!



Le lendemain, 2 heures de circu avant de partir en vacances.
C'est toujours le pied de conduire hors plateau.
J'ai juste grillé un feu rouge en suivant la moto qui était devant moi, j'ai pas fait gaffe du tout, le feu est très vite repassé au rouge.
Sinon, RAS, le mono me dit que je suis prêt et qu'il va essayer de me trouver une place pour l'après-midi même !
Après plusieurs coup de fil à d'autres moto-écoles, il n'y a pas de désistement malheureusement.
Tant pis, je passerai donc la circu en revenant de vacances comme prévu.
Et puis, c'était un peu tôt, j'avais même pas commencé à chercher une bécane et la Vara est toujours dans le garage.
Retour de vancances et donc :
Dernière étape : l'examen de circulation.
Cette fois-ci, le RDV est à 14h00, je vais pouvoir dormir le matin.
Je viens juste à 10h00 pour faire un tour en circu.
On arrive sur le lieu de l'examen, mais il y a du retard, l'examinatrice n'a pas fini avec l'autre moto-école.
Ceux qui passent la plateau stressent un peu (j'ai connu ça aussi pour mon exam), mais après une bonne demi-heure, c'est leur tour.
Ensuite, on est 3 pour la circu, et ordre alphabétique oblige, je passerai encore en premier.
En sortant du parking, à gauche, c'est la ville, à droite la campagne.
Je m'avance donc vers la sortie et j'entend : "Vous prendrez à droite en sortant".
Yessss, la campagne, c'est cool.
Je n'entend rien pendant quelques minutes, puis prochaine intersection, à gauche.
On est en rase campagne, la visibilité est excellente et je mord la bande de stop de la route que je rejoins.
Remarque de l'examinatrice.
[zut], ça commence mal.
Puis, plus rien, sauf quelques changements de direction, et ensuite je dois stopper.
Je n'ai roulé qu'un petit quart d'heure, c'est peu, habituellement c'est 30 minutes.
Je stresse un peu.
Je monte dans la voiture et là, je comprend mieux pourquoi je n'ai quasiment pas entendu l'examinatrice.
Notre mono a une technique imparable pour détourner l'attention : il n'arrête pas de parler à l'examinatrice

Après un autre petit quart d'heure, nouveau changement.
Puis retour au centre.
Il est 16h30, ça n'a pas trainé.
Résultat : permis en poche pour tous les 3 !
Retour à la moto-école, où on aurait dû y être pour 17h.
Il est 16h45 et on est à 40 bornes.
Dans le trafic, on sème la voiture du mono. Pas grave, on continue, c'est la règle.
Je suis en tête, à 110/115 sur la 4 voie quand le mono déboule, se place devant moi, fait quelques appels de frein et réaccélère.
C'est le signal, il faut le suivre.
On est à 150/160, ça souffle et il faut bien s'accrocher au guidon.
Puis, en arrivant vers la fin de la 4 voies, plusieurs appels de phares par les voitures en sens inverse.
J'entend dans l'oreillette : "Les mecs, si vous voulez garder le papier que vous venez d'avoir, tout le monde à 90'.
Et au bout, à l'endroit ou ça redevient à 2 voies, donc 90 km/h, nos amis les bleus avec les jumelles.
Pas de soucis, on passe, ils ne nous ont pas vu, on avait ralenti avant.




Samedi dernier, tour des concessionnaires, j'hésite sur plusieurs modèles : FZ6, CBF, GSR, ER6, Bandit.
J'essaye un FZ6 Fazer 2008.
Vache, ça pousse encore plus que celle de la moto-école (qui était en 78ch) et le carénage protège pas mal.
Elle est d'occaz, mais un peu chère, j'hésite et décide de réfléchir.
Puis, je reprend mon tour des concessions mardi.
Beaucoup de bécanes récentes , mais la plupart ont quand même pas mal de bornes.
Et puis, je croise le regard d'une superbe petite Kawette noir et or qui me regarde fixement.

Et là, vous me croirez si vous voulez, mais elle me chuchote : "Moi, moi, prends moi".

Je m'approche d'elle, elle est superbe et en plus elle a un ABS.
Je conclue l'affaire et je l'ai récupéré hier.
Elle était moins chère qu'une FZ6 et en plus au niveau de l'assurance, j'y gagne encore pas mal (+ de 50% !).
Premiers tours de roue, que du bonheur.
Ce moteur est jouissif, j'adore le son (poum poum poum poum poum) et on se sent tout de suite à l'aise. Ça vibre un peu, c'est normal pour un bi, mais rien de génant.
Je la trouve très maniable, et ça penche tout seul (je suis pas habitué au pneus route, la vara est toujours chaussée de Scorpions).
Le compteur fait office de petit saute-vent et la protection est assez correcte.
Le seul défaut vient des rétros, mais grâce à eux, j'ai pu admirer mes coudes.
Bref, une nouvelle histoire d'amour commence et j'espère que ça va durer.
Et voilà ma Kawette :
