Avec X-ray et Marcarcor ...

Etant dispo jeudi 16 juillet, je lance une balade sur le forum. Depuis longtemps, j’avais comme idée de visiter le musée de la Grande Guerre à MEAUX. Je projette donc cette sortie et de plus ma mission consiste à faire une reconnaissance du musée, en mesure de renseigner Nounours sur une prochaine visite... (Il a également des vues sur ce musée, ouvert en 2011).

Marcarcor du fofo répond présent, et X-ray également mais que pour l’après-midi, période pendant laquelle nous prévoyons une virée sur PIERREFONDS et COMPIEGNE (clairière de l’Armistice).
Après avoir préparé Gertrude, je quitte MELUN vers 09H00. Le temps est lourd et caniculaire, l’air chaud traverse le blouson d’été, ça ruisselle...Malgré les vacances, la circulation est affreuse vers MEAUX, énormément de poids lourds, de travaux et déviation, sans compter la traversée de la ville pour accéder au musée. Bref mauvais calcul d’itinéraire et j’arrive avec 05 mm de retard, Marcarcor m’attendant déjà (honte à moi !).


Le parking du musée est immense mais complètement désert, à part une jolie vara rouge injection, toute propre. Je me gare à côté de Marcel mais le gardien du musée nous demande aussitôt de changer de place, nous sommes trop à côté de l’entrée...Ça commence ! Nous avons dû surement nous garer sous les caméras de sécurité. Bref, après avoir rangé de manière plus conventionnelle nos bécanes (bien entre les lignes blanches du parking, nous abordons le musée.



C’est une immense bâtisse, en un seul bloc rectangulaire, sans fenêtre du côté parking, recouverte d’alu chromé, suspendue sur pilotis. On y accède par le centre, par de grandes porte-fenêtres. Nous prenons nos billets et pénétrons dans ce musée récent (il date de 2011). Nous sommes quasiment seuls, hormis les gardiens et deux ou trois couples.

Le musée retrace la Grande guerre, mais présente chronologiquement la période 1870 – 1939, en accent son effort sur la période du conflit. Cette approche permet bien de remettre cette guerre dans un contexte politique et économique, mais aussi culturelle (l’après défaite de 1870, la période revanchard, le patriotisme de l’époque etc).


L’intérieur du musée est une succession d’expositions de toutes sortes, affiches, tenues (un nombre incroyable de tenues originales), objets, véhicules, mannequins, scènes... assez bien commentés et expliqués dans l’ensemble. Chaque pièce, qui porte un nom (de différentes tailles ou composition, allant du béton et tôles brutes dans de vastes salles jusqu’à la pièce feutrée pleines de couleurs et sonorisée) recèle des objets d’époque et inédits.






Ce qui frappe dans ce bâtiment, c’est la collection d’objets... Franchement impressionnant ! C’est à mon sens la principale qualité de cette exposition. Tous les thèmes sont abordés, des passe-temps au combat, de la mort aux blessures, des souffrances aux joies.








S’il fallait aborder quelques points négatifs sur ce musée, d’un point de vue « critique objectif », je dirai deux choses. D’une part, l’immensité de certaines pièces, comme le grand hall, froid et impersonnel, ne permet pas une relation intimiste avec l’objet en face de soi (difficulté de remise dans son contexte, manque de repère autour de l’objet, il faut déjà connaitre un peu l’histoire de la Grande Guerre pour s’y retrouver) et certaines pièces ne sont que des étalages d’items, sans trop d’explication, comme jetés à la figure du visiteur ( je pense à la pièce où sont exposés, sur des étals d’inox, presque pêle-mêle, des objets construits et gravés par les poilus, où la pièce contenant les armes et munitions, successions d’étagères alignées)... Mais ce n’est qu’une impression personnelle, chacun ressentant les choses en fonction de sa sensibilité et de son intérêt.






Par contre, il est à noter que certaines parties du musée sont franchement réussies, comme la partie traitant de la mort et les blessures...On pénètre dans un boyau sombre et lugubre avant de déboucher sur le musée des horreurs, avec des scènes touchantes ou des tableaux particulièrement réussis.




Nous avançons dans la succession de pièces en parcourant les années du conflit. C’est passionnant, beaucoup, beaucoup de choses à voir. Nous nous attardons sur tout, commentons, fouinons...Bref, au bout de deux heures et demi, nous n’avions pas terminé de tout voir, mais il fallait partir vers VILLERS-COTTERET, retrouver X-Ray, comme convenu. Nous reviendrons.


Dehors, le soleil plombe...Les motos sont brulantes. Vu l’heure avancée (il est environ 13h00), nous décidons de ne pas manger sur MEAUX mais à l’arrivée à VILLERS-COTTERET, afin d’attendre tranquillement X-Ray.
Je prends la tête du convoi et mon GPS nous fait passer par de petites routes, nous traversons des zones de campagne en pleine moisson. Un peu de blé sur les routes laissé par les agriculteurs nous rappelle parfois à l’ordre.
VILLERS-COTTERET, 13H30...Nous nous garons sur la place centrale, point de rendez-vous avec Aline ( X-Ray). Nous cherchons un point de restauration rapide...Rien ! Nous abordons plusieurs restaurants, quelques boulangeries : « On n’a plus rien, ou le service est terminé! » Dingue ! Plus de sandwich dans les bars non plus ! Voyant l’hypoglycémie arriver à grands pas, nous finissons par dénicher une petite boulangerie, qui propose quelques sandwichs...Ouf ! Sauvés ! Nantis de nos casse-croûtes (imposants ma foi !) un bar nous accepte, moyennant une consommation...



Vers 13H45, un bruit sourd, une moto. Aline arrive et se gare près de nos brèles. Moment sympathique, cela fait trois ans que je suis sur le forum et c’est la première fois que je rencontre X-Ray. Nous avons failli faire quelques sorties ensemble mais cela avait capoté.


Nous finissons notre repas, Aline nous accompagnant au coca. Le courant passe bien ! Puis nous décidons, les agapes terminées, de partir vers PIERREFONDS. Nous essayons de monter à l’arrêt sur sa superbe moto, une SPEED TREEPLE 1050, magnifique ! Cela va bien à Marcarcor.



Aline prend la tête du convoi, Marcarcor et son joli rouge suivant. Je me place en fin de cortège, arguant de la caméra sur le harnais que je porte, afin de filmer tout le monde. Aline semble bien connaître le coin, nous passons d’abord à la pompe pour sa moto puis filons vers le château restauré par Violet le Duc.
Premier roulage avec Aline ! Elle file, s’adaptant à la vitesse de tous. Elle fait toute frêle sur sa monture, mais la maîtrise d’un geste sur et hardi ! Nous traversons des bois, à l’ombre et aux températures clémentes, un vrai régal. Puis, en arrivant sur un plateau, nous découvrons au loin les toits du château de PIERREFONDS, dépassant la cime des arbres.


Nous nous garons sur la place centrale du village. Il y a déjà quelques motos sur zone, mais ce n’est pas la grande foule du dimanche. Le château nous domine de toute sa masse, il est vraiment impressionnant. A chaque fois que je le vois, je suis admiratif de sa beauté et son architecture.






Nous faisons le tour du bâtiment à pieds, puis nous faisons une pause à la terrasse d’un café conseillé par Marcarcor. Il fait vraiment chaud, il est environ 15h30. Cette pause salutaire permet de nous réhydrater !


Nos cellules ayant engrangé leurs rations d’H²o, nous sommes prêts à repartir. J’équipe Aline de la Gopro et je pars devant, direction COMPIEGNE et la clairière de l’Armistice dernière étape de cette balade. Marcarcor suit et Aline ferme la marche.
Je sors de PIERREFONDS et suis les panneaux « clairière de l’Armistice ». Mal m’en prend, car nous finissons par tomber dans un dédale de petites routes mal goudronnées... La solution du demi-tour s’imposant, nous revenons sur nos pas et empruntons les grands axes. Nous arrivons rapidement à la clairière. Le temps se couvre d’un coup, l’air s’alourdit...






Nous visitons le site...Grands espaces, monuments simples... le wagon où a été signée l’Armistice en 1918 ne se trouve plus dehors amis dans un bâtiment jouxtant la clairière. Seules subsistent les voies ferrées et son emplacement, matérialisés par un petit monument en granit...




Je suis un peu déçu, rien ne semble rehausser ce lieu, trop vaste et vide. Néanmoins, c’est un haut lieu de notre histoire. Le bâtiment où se trouve le wagon fermant dans une demi-heure, nous décidons de ne pas le visiter et reprenons la route.

La journée se terminant, nous décidons de revenir vers MEAUX puis de nous séparer en chemin. Marcarcor passe en tête (chacun son tour) suivie d’Aline et enfin moi le paparazzi (dixit Aline !). Après avoir eu du mal à sortir du parking, Marcarcor nous met sur le bon chemin et nous filons bon train...Il assure avec sa vara !

Nous passons Verberie où de chouettes virolos nous attendent à la sortie de la ville... Mais la route est tellement défoncée par les poids lourds que des ornières se sont creusées dans le goudron. Plus loin, petite halte devant le château de Raray et nous poursuivons notre route vers MEAUX.


Finalement, nous nous séparons à BARON, chacun retrouvant le chemin de ses peinâtes.

Je retrouve mon domicile vers 20H00, avec 280 KM au compteur et une belle journée de passée. La forte chaleur ne nous a pas démotivé, de bons moments (musée, balades...)... A refaire !

Une vidéo est sous presse et arrivera dans peu de temps, pour les courageux...
