19 juillet :
Nous avons le choix, pour aller vers le Nord, de retourner vers la côte et de prendre un bateau ou de traverser la montagne. Bof, il n’est pas si haut que ça ce massif du Jotunheimen dont le plus haut sommet, point culminant du pays, s’élève à 2469 mètres… Ce sera donc la montagne !
Nous quittons donc Årdalstangen en direction d’ Øvre Årdal et là, nous empruntons une toute petite route qui, à grand renfort d’épingles très fermées, étroites et pentues nous amène, en quelques kilomètres, du niveau de la mer à 1350 mètres d’altitude. La montagne, ça se mérite et malgré la fraîcheur matinale, j’ai eu très chaud !
Enfin, nous arrivons au-dessus de la forêt dans une sorte de vallée haute où nous longeons un torrent. Autour, quelques montagnes parsemées de plaques de neige et l’impression d’être seuls au monde…
Pas tout à fait seuls, cependant : des moutons pâturent paisiblement au détour d’un virage.
L’atmosphère est humide et, au fur et à mesure de notre progression, les plaques de neige se font plus nombreuses, plus épaisses et du brouillard apparaît qui dissimule les montagnes.
Soudain, une cabane au bord de la route, une barrière fermée ! Je me vois déjà obligée de rebrousser chemin ! Jamais je n’arriverai à franchir les lacets pour redescendre vers la vallée !

Heureusement, ce n’est qu’un péage automatique et je suis sauvée par la carte bleue de Serge !
Nous rejoignons la route 55 à Turtagrø. Paysage hivernal, nappes de brouillard, immenses champs de neige, j’aperçois même un skieur de fond. Un pont au bord grand lac encore gelé (Øvre Hervavatnet) ! Nous sommes à 1280 mètres d’altitude, en plein été, il fait 7° !
La route descend peu à peu, la température oscille en 4 et 11°. Nous quittons cette haute vallée de Bøverdal pour rejoindre la route 15 en direction d’Otta. Le temps s’éclaircit et la température remonte.

Les arbres réapparaissent et les voitures également même si elles ne sont pas très nombreuses.
Nous nous dirigeons désormais vers le Nord-Ouest et la région de Romsdal. Pause non loin de Bjorli sur la E136, au bord d’un joli torrent. Ça n’est pas difficile, rivières, torrents, lacs, fjords : l’eau, douce ou salée, est partout présente.
Nous rejoignons le Langfjorden que nous suivons jusqu’à son extrémité à Eidsvåg où se trouve notre hôtel. C’est la marée basse.
