Pour ceux qui ne le sauraient pas

Mercredi soir, tout est prêt : la moto, le sac, le road book patiemment préparé et rentré dans mon tomtom. Demain matin, je pourrai partir tôt pour profiter de la route.


Jeudi matin à 8 heures, je suis prête à partir. Clé dans le contact, un petit quart de tour sur la droite... et là : rien ! Nouvel essai... pas mieux ! Ah non ! Hier elle a démarré au quart de tour !

Démontage du petit carénage latéral, branchement de la batterie. Le chargeur indique qu'elle est récupérable...
Le temps passe, Serge est parti faire le plein de sa moto. A son retour rien n'a bougé sur les voyants de l'Optimate et puis, ce n'est pas la première fois que ma batterie me fait ce mauvais coup. Serge dit qu'il serait plus rassuré de me voir partir avec une batterie neuve.
C'est décidé, on file chez Honda en chercher une...
Il est déjà 11h quand nous revenons de Toulon. Tiens, la vieille batterie est apparemment chargée. Qu'à cela ne tienne, je complète la charge de la nouvelle, pourvu que ça ne prenne pas des heures ! Si je peux décoller vers midi, c'est encore jouable. Adieu mon itinéraire sympa, je prendrai l'autoroute tout au long du parcours.

En attendant, je vais manger un morceau, ça sera ça de fait.
Midi, voyant vert sur l'Optimate ! Installation de la batterie neuve sur la Tit'belle, remontage du carénage.

Midi et quart, je ferme le portail du jardin. Enfin partie !



Cette fois, je peux partir pour de bon ! Il est midi et demie.
Pas grand chose à signaler sur l'autoroute qui n'est d'ailleurs pas très chargée. Quelques poids lourds, je n'ai pas de mal à les doubler. Du vent de face dans la vallée du Rhône, sans doute un léger mistral, ce n'est pas très agréable mais il me ralentit à peine. C'est plutôt lassant l'autoroute... Au fur et à mesure que je monte vers le Nord, le paysage change. Il y avait bien longtemps que je n'étais pas passée par là. Orange, Montélimar, Valence. Là, prendre la direction de Grenoble. Le Vercors est sur ma droite, quel dommage de ne pas avoir pu partir plus tôt !

L'A 49 est encore moins chargée que l'A 7. J'ai parfois l'impression d'être seule sur ce long ruban qui n'en finit pas. Au moins, je peux me permettre d'admirer le paysage, j'aime bien les contreforts du Vercors.

Grosse erreur en arrivant à Grenoble, je suis bêtement les indications de la douce voix de tomtom et quitte l'autoroute. Quand je m'en aperçois, il est trop tard ! Embouteillage ! Deuxième erreur, j'interprète mal les directives et je me retrouve en pleine zone 30, en fait je ne le sais pas, je n'ai pas vu de panneau. Plus d'embouteillage, je roule normalement. Un ralentisseur à quelques mètres, je freine pour ne pas m'envoler... Au moment où je passe, j'aperçois une voiture garée et des policiers sur ma droite. J'espère qu'ils ne contrôlaient pas la vitesse !
Je retrouve le boulevard, encore un ralentissement. Enfin, j'aperçois un panneau Chambéry, Albertville par autoroute, je vais sortir de cette galère !
J'y suis, l'autoroute longe l'Isère, j'aimerais mieux être sur la route ! La Tit'belle avance bien, je commence à sentir un peu de fatigue. Surtout ne pas rater l'embranchement vers Albertville...
Ça y est, me voilà sur l'A43, l'Isère est toujours là, je roule un peu machinalement, de temps en temps un coup d’œil au compte tour, ne pas dépasser les 12000 tours. Le moteur tourne comme une horloge.


Enfin Albertville, un peu de trafic sur la 4 voies mais je suis quand même bien contente d'être sortie de l'autoroute. Un embranchement à droite, direction Megève...
Ah ! La route devient vraiment amusante dans les gorges de l'Arly, des virages, enfin des virages, ça réveille !


Cécilie et Alain, les organisateurs de ce week end, descendent à ma rencontre. Je n'enlève même pas mon casque pour la bise, je sais que si je descends de la moto, je n'aurai pas le courage de repartir. Alain m'explique où trouver de l'essence et c'est reparti. Une petite station sur le côté gauche de la route, le plein fait...
Il est un peu plus de 18h quand enfin, je peux garer la moto devant l'hôtel et ôter mon casque !

Bises à Cécilie et Alain, à ceux qui sont descendus m'accueillir, à Maréva qui gentiment tient absolument à m'aider à porter mes affaires jusqu'à ma chambre... Le privilège de l'âge sans doute,

Me voici au bar, une bière est bienvenue, la fatigue du voyage presque oubliée. Encore des bises, des têtes connues (les têtes oui mais, à de rares exceptions près, pas les noms), de nouvelles têtes. Il est vrai que ce n'est que ma troisième participation à une rencontre Planète Ducati et puis, j'ai toujours eu des difficultés à associer noms et visages, alors quand il s'agit de pseudos...
Je suis un peu surprise de constater que je suis loin d'être la dernière arrivée.
On guette, tout en bavardant, en faisant connaissance, les bruits de moteurs.
J'essaye, à plusieurs reprises, de joindre Serge. Toujours le répondeur et aucune réponse à mes messages. Je m'inquiète un peu... Je n'aurai de nouvelle que le lendemain, son téléphone était en panne !
On s'inquiète aussi pour les parisiens : deux d'entre eux, victimes de mauvaises chutes, sont à l'hôpital. Finalement, ils s'en sortiront, fort heureusement, sans trop de mal.
Les petits groupes arrivent les uns après les autres. Avec l'arrivée des sudistes, on apprend qu'une troisième personne est à l'hôpital avec une mauvaise fracture au bras, la passagère d'un copain. Lui, est sorti indemne de leur chute, le réservoir de sa Ducati fuit très légèrement...
Une autre chose m'attriste. La moto d'Elise (ma fille) est tombée en panne un peu avant Clermont Ferrand, panne électrique. Elle ne viendra pas !

Et Serge qui ne répond pas à mes messages...
Curieuse ambiance, ceux qui sont là sont contents de se retrouver mais on ne peut s'empêcher de penser aux absents et de s'inquiéter pour les accidentés. Elle commence bizarrement cette Kikiweek !
La bière de l'apéro, le déliceux poulet aux champignons concocté par Alain, le vin, les "charmants" petits canards gonflables distribués aux nouveaux (à porter sur la tête, ou ailleurs !) détendent l'atmosphère et c'est finalement une joyeuse bande que j'abandonne pour aller me coucher.
à suivre...