14 octobre.
Je quitte Bandol à 8h30, sous un beau soleil. C’est une heure assez matinale pour moi mais une étape de 489Km m’attend et je ne voudrais pas arriver trop tard à Murat.
Je prends l’autoroute jusqu’à Martigues, histoire de m’éloigner rapidement de ce que Serge appelle notre terrain de jeu habituel. Je n’ai pas mis la doublure de ma veste d’hiver, mais, prudente, je l’ai emportée ! J’ai prévu de rejoindre le Cantal en traversant les Cévennes.
Déjà sur l’autoroute, le mistral commençait à se faire sentir, il est fort sur le pont de Martigues. Pause essence après Martigues et je continue sur la N568 en direction d’Arles.
La longue ligne droite qui traverse la Crau me semble interminable ! Le Mistral est de plus en plus violent, je le prends en plein travers et j’ai toutes les peines du monde à tenir la moto, genoux serrés, mains solidement accrochées au guidon, je lutte pendant des kilomètres. La moto, tant bien que mal s’appuie sur le vent, elle prend de l’angle. Les poids lourds sont nombreux et à chaque dépassement, je risque un écart dangereux. Quand une rangée d’arbres borde la route, je guette les trous, me méfie des rafales. Pour une fois, je ne prends aucun plaisir à rouler !

À Arles, je prends la D6113 et le mistral m’accompagne toujours.
Après Nîmes, c’est la N106 qui me conduit vers Alès. Le vent est moins violent mais il fait de plus en plus froid et le temps semble se couvrir un peu.
À l’entrée d’Alès vers midi, j’aperçois un Mac Do, ça tombe bien, j’ai froid, j’ai faim et bien besoin d’une pause.
Avant de repartir, j’enfile la doublure de ma veste, il fait froid dans ce pays et le vent est toujours là !
Je quitte la ville en longeant le Gardon. Peu à peu, la N106 toujours très roulante devient plus viroleuse, le vent ne se fait plus sentir, il fait presque chaud



Petite pause photo vers 13h30.


Et une demi-heure plus tard, le temps d’immortaliser un curieux nuage sur un joli hameau .

La montée du col de Jalcreste est un vrai régal !







Je commence à me dire que si je m’arrête aussi souvent pour prendre des photos, je n’arriverai jamais à Murat avant la nuit ! Mais les Cévennes sont tellement belles…
Je traverse Florac sans m’arrêter (dommage !), puis le col de Montmirat et je rejoins, à Balsièges, la N88 que je quitte rapidement pour la D808 qui me conduit à Marvejols. Là aussi, je regrette de ne pas avoir le temps de m’arrêter et de franchir la porte massive qui surgit tout à coup devant moi. Je reviendrai…
Sur la D809, un panneau attire mon attention : Parc à loups du Gévaudan… Voilà encore un endroit intéressant…
Un saut par-dessus l’autoroute et me voici sur la petite D73 qui traverse le plateau d’Aubrac. Le paysage a complètement changé, prairies traversées de murets et encombrées de grosses pierres, quelques vaches caractéristiques de la région, c’est presque désertique mais très beau.


Je commence à ressentir la fatigue, je m’arrête à Prinsuéjols.



Je repars au milieu des pâturages encombrés de pierres, route étroite, seule au milieu de nulle part


La D921 m’amène à Saint-Flour. Il fait le froid s'accentue encore sur la D926 qui me conduit à Murat et le vent s’est remis à souffler.
J’arrive à 17h30, frigorifiée mais contente de mon voyage !



à suivre...